Choose Cthulhu 1 - L'Appel de Ctuhlhu

critiques

Errata

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100 pages écrites équivalentes de paragraphes + 11 illustrations donnent lieu à une aventure (version hardest traduite par les éditions Shakos) loin d'être aussi courte que cela puisqu'il me semble qu'en sortir vivant en un essai relève de l'exploit à moins de se reporter à la nouvelle dont elle reprend le canevas non lue par moi ça tombe bien.
Le héros professeur universitaire américain très vite va se muer en baroudeur avec possibilité de l'envoyer dans différents points du continent ou du globe à la recherche de réponses entourant le décès (faussement) accidentel de son grand-oncle qui menait avant sa mort des recherches approfondies sur des événements étranges liés à l'entité Cthulhu qui communique en rêve entre autres avec certains terriens.
Il est bien vu par l'auteur de nous laisser maître de déterminer quelles rencontres de personnes hantées, possédées plus ou moins par Cthulhu seront des alliés de circonstance les bienvenus ou pas jusqu'à pouvoir monter une expédition maritime qui conduira à l'île engloutie de R'lyeh siège de Cthulhu et de son Avènement si encore nous ne nous plantons pas sur le lieu^^. De fait d'autres dieux tout aussi abominables que Cthulhu rôdent dans le monde.
Nous frotter au dieu céphalopode exige donc une grande prudence de notre part au point que simplement ouvrir les pages d'un livre tel le Necronomicon (gardant souvenir du film Evil Dead qui rend hommage à Lovecraft avec le livre interdit qu'il est déconseillé d'ouvrir) fera partie des choix d'apparence sans risque à soigneusement soupeser. Faire preuve de curiosité à bon escient c'est un des défis de l'histoire . Car il s'agit aussi d'avancer sous peine de quoi au § 11 on est libre de rendre les armes mettant fin à nos investigations sur le culte rendu à Cthulhu.
L'angoisse grandit au fil des lectures de ne pas succomber sans cesse aux fréquents pièges tendus par Cthulhu .
Je crois être sur le bon chemin épaulé par le bon personnage, gloire à Cthulhu j'en suis devenu l'apôtre  vous invitant à me rejoindre dans le prenant récit d'exploration qu'est L'Appel de Cthulhu.
Avoir l'avis comparatif de Vesper sur cette édition qui a la version non révisée serait des plus intéressants ;.

sly a écrit:

euh c'est plutôt Evil Dead qui est un hommage à Lovecraft

Oui j'ai été vite à écrire hier ; je vais repréciser mieux la chose.

Juste dommage que le format ne soit pas plus grand pour profiter pleinement des si belles illustrations en N&B.

J'ai relevé ceci comme retour d'un acheteur sur FB qui s'arrête sur l'aspect ludique : "il s'agit d'un simple "choix de trajet": ni énigme, ni réflexion, ni hasard, ni combat..." Néanmoins tout trajet à faire demande réflexion, le héros ayant moyen de faire machine arrière jusqu'à opter pour le(s) meilleur(s) trajet(s) & les plans qu'il échafauderait en s'en allant à la rencontre de figures principales de l'histoire. C'est sûr qu'une FA même réduite aurait été un plus. Il est dit que plus on avance dans la collection, plus le côté ludique est accentué.

Venant de m'en rendre compte en collant les deux premiers livres côte à côte ce qu'un site révèle "De plus, les sept couvertures des éditions de luxe créent une illustration unique lorsqu'elles sont placées ensemble - cette image combinée est étroitement liée au contenu du septième livre" qui fait 250 sections.

Croyant enfin être sur la voie victorieuse une nouvelle fois j'échoue (14 fins recensées à vue d'oeil) alors que j'avais accosté sur l'île de Cthulhu à explorer où naïvement je pensais faire le poids face au monstre d'outre-espace. Voici un presque OTP où sans la nouvelle en mémoire je vois mal comment un aventurier chevronné s'en sortirait du premier coup, l'auteur réussissant à nous attirer dans des voies mortelles plus d'une fois.

À noter qu'au §

Spoiler:

les voies données conduisent toutes dans des issues non satisfaisantes dont celle de se retirer de l'enquête alors que nous pourrions très bien continuer de repartir en voyage défricher d'autres pistes, une petite faute de goût de l'ouvrage très bon sinon avec les passages sur l'île où selon l'expédition qui nous y mène on a la surprise de tomber sur les restes d'une, l'effet est sympa.

En fait, une fois épousé & compris la mécanique de jeu il n'y a pas qu'un seul chemin ouf conduisant à une victoire toute relative. Ce qui donne un surplus d'intérêt à l'ouvrage dont la version diffère nettement de ce qui nous en est dit par Vesper dans son éclairante critique de la première version en VO https://www.la-taverne-des-aventuriers.com/t7528-always-choose-cthulhu-n1-the-call-of-cthulhu#260998

Si la dimension ludique grandit au fil des volumes comme semblait le rapporter Vesper voici une gamme de livres-jeux de qualité à suivre où passer par la case game over ne gêne en rien tant les essais en chemins sont dans leur globalité tous intéressants, le challenge étant de parvenir au vrai § final le 111 en ayant perdu le moins de fois avant. Critique à suivre.

EDIT : critique approfondie postée.

J'ai reçu mes 2 Choose Cthulhu cette semaine et je viens de finir le premier volume. Bon, il faudrait que je prenne le temps de vous faire une critique aux petits oignons, mais j'ai la flemme. Je vous livre donc un avis à chaud.

Pour faire simple, j'ai pris un pied pas possible. Je lui colle un 17/20. Mais attention, c'est un livre-jeu façon Solar. Les pages sont les numéros et il n'y a aucune règles : aucune. Il s'agit juste de faire des choix. Cela ne plaira pas aux personnes qui aiment les règles, les combats, lancer des dés, avoir une histoire qui s'étale sur 500 §. Alors pourquoi une telle note ?

1/ La qualité de l'ouvrage. Un couverture avec un cartonnage de 3 mm, broché, un papier crème, mais vraiment crème, et pas blanc ou blanc cassé. Vous n'avez pas idée de comment il est bon, ce choix. Mesdames et messieurs les éditrices et les éditeurs, bannissez le papier blanc. Ce dernier a un indice de réflexion de la lumière élevé qui devient rapidement un inconfort de lecture. Le papier crème permet de lire partout et en toute circonstance avec un confort optimal.
Bémols : les illustrations sont un peu sombres. Je subodore des originaux couleurs, imprimés en N&B par l'éditeur italien. J'aurais aimé une vraie pagination ; mais je dois reconnaître qu'elle est souvent absente des livres-jeux en général.
2/ Une très très bonne ambiance, transcrite par un niveau littéraire correcte, voire bon, sachant ménager les personnages, les décors et les sensations. Quelques passages bien gores sont à souligner et font un bel effet au sein de la narration.
3/ Une histoire à mi-chemin entre convergence et divergence. Il y a un but, enquêter sur la mort de son grand-oncle. Mais à partir de là, tout est possible. Vous avez 6 niveaux de fin différents, dont certains difficiles à atteindre et au moins quatre histoires différentes à suivre.
4/ Un challenge intéressant, bien que pas forcément très difficile. Les réussites rapides sont possibles (les morts aussi). Mais la seule vraie victoire est un OTP. Néanmoins, comme il y a d'autres routes qui mènent à la victoire (1 ou 2 en fonction de ce que l'on appelle victoire), on ne peut pas dire que ce livre-jeu soit un OTP.
Bémols : le nombre de paragraphes exact est 100 (111 pages, moins 11 illustrations), auxquels il faut retirer 30 paragraphes, qui ne possèdent aucun choix (seul possibilité : rdv au n° X). C'est donc une aventure de 70 § réels. Je dirais qu'à un moment cela se sent - à l'asile d'Arkham. Et que de 30 à 50 § supplémentaires eussent été les bienvenues pour étoffer certaines histoires trop courtes (le tableau onirique) ou trop anecdotique (le Nécronomicon). Enfin, on pourrait s'interroger sur la pertinence du concept 1 page/1 paragraphe. Si cela génère une certaine dynamique et évite d'avoir des pavés de texte à lire - ce qui peut en rebuter plus d'un - cette contrainte produit ces propres défauts, comme l'artificialité de certains paragraphes et par là même, la réduction de l'éventail des possibilités.
5/ Le prix. Pour une telle qualité de livre et face aux tarifs allemands par exemple, et même italiens, ben, il n'y a rien à dire. C'est très très honnête.

Pour finir, l'ensemble respecte assez bien la nouvelle L'appel de Chtulhu, comme les morts mystérieuses, l'appel hypnotique, les enquêtes de Legrasse, tout en mélangeant habillement d'autres parties du mythe qu'il est aisé de reconnaître (Dagon, Insmouth, Kadath...).

Cela s'adresse à mon avis aux personnes qui rentrent le soir après une dure journée de labeur et veulent se détendre. On ouvre le livre. Pas de règle, pas de dé. Une ambiance poisseuse, des choix pas forcément évidents (mais rarement piégeant) et de 30 minutes à une heure d'évasion garantie. La durée du livre oscille entre 3 et 5 heures de lecture je dirais, en fonction de comment vous jouez.

@Lowbac : merci de ton retour.

Lorsque tu proposes de mettre ce commentaire dans la « section idoine », je saisis bien sûr ce que tu veux dire, et je te remercie de considérer ma bafouille comme suffisamment étoffée pour mériter une place dans la section critique.  
Mais voilà, j'estime, à tort ou à raison, que ce que j'ai écrit n'est pas une critique.
C'est un avis.
Je chipote, pourrait-on éventuellement me rétorquer. Mais c'est que j'ai une façon toute personnelle de concevoir avis et critique. Cela fait d'ailleurs partie de cet ensemble de réflexions sur la critique en général que j'aurais voulu un de ces quatre pondre sur les Terres d'évasion. Mais en ce moment, je fais une (longue) pause d'articles/critiques.

Mais alors qu'est-ce que j'entends par avis et par critique ?
Un avis, c'est pour moi quelque chose à chaud, une réaction plus ou moins motivée, pleine de biais, un ressenti sur une œuvre à un moment donné, en un lieu donné, sur un support donné. C'est donc foncièrement subjectif - et c'est d'ailleurs tout ce qui en fait l'intérêt. Comme un avis n'a en soi pas besoin d'être argumenté en dehors du j'aime/je n'aime pas, cela autorise les messages courts, rapides à écrire (il ne m'a fallu que 45 minutes pour écrire ce retour du premier Choose Cthulhu), s'octroyant des avis hyperboliques (nul : 0 ; génial : 20), comme un spectre des critères appréciatifs des plus variés : « la meilleure amie de ma fille a adoré, ça doit être bien » ; « j'ai surtout aimé parce que j'ai eu le dvd gratos ». C'est pour cela que j'ai créé sur les Terres d'évasion la PAL - La pile à lire, pour les livres ; et Opinion sur le vif, qui concerne surtout les films et les séries.

Parce qu'une critique, pour moi, ce n'est pas cela. C'est un article argumenté qui cherche à défendre une position, un point de vue, qui présente, expose, démontre, justifie, argumente, conclut. Afin d'illustrer ce que je veux dire, je vous propose trois de mes critiques (qui ont chacune des angles et des approches différentes, justement en raison de ce que je veux démontrer : une série sur la non-vie — Penny Dreadful (il faut aller au 7^e message, dans sa seconde partie : Penny Dreadful analysée) ; un film où je défends que la fin arrive au trois-quart du film et non sur la dernière scène — Shutter Island (la critique argumentée s'intitule La séquence de la grotte) ; un recueil de courtes esquisses qui donne à voir une autrice et non un texte — La maison de Carlyle. Cela devrait vous permettre de lire ce que je veux dire par critique.
Par contre, évidemment, ce n'est pas parce que c'est un texte argumenté que cela veut dire que vous trouverez la critique bonne ou utile.

Ainsi, faire la critique de Choose Cthulhu, supposerait-il que je passe de un à deux jours de travail pour étayer mon point de vue, mon approche, ma perspective. Mais en ce moment, je me suis volontairement mis en pause de l'écriture des critiques, ou de façon plus générale, des gros articles, afin de me recentrer sur d'autres activités. Je continuerai donc à proposer ici ou là des avis rapides, mais je ne ferai pas, pour le moment, de vraies critiques, telles que je les conçois. C'est pourquoi je n'ai pas placé mon avis dans la section critique.

Une dernière précision : cette différence que je fais entre critique et avis n'est bien sûr que ma façon de percevoir et de présenter les choses. Elle ne remet en cause, ni ne reproche en aucun cas, la manière dont les participants à ce forum ont rédigé les leurs, ce qui justement, représente leurs propres conceptions sur la question.

Ah ? Étonnant ! J'ai trouvé que le second opus était plus difficile, ou du moins plus pénalisant que le premier. J'ai bien dû faire une dizaine de tentatives avant de trouver le bon chemin.
Pour la surprise, comme je viens de relire tout H.P.L. dans la version Intégrale, j'en avais très peu. Il y a en a eu tout de même deux ou trois, dans des arcs annexes.

Pour ton spoil, mais carrément. Je n'arrivais pas à y croire. J'ai refait le chemin pour être bien sûr que je ne m'étais pas trompé. C'est complètement contre-intuitif.

Spoiler:

Le premier pour le niveau structurel me plaît davantage que le deuxième qui reconnaissons-le reprend un roman non une nouvelle de H.P. L d'où par moments le sentiment que l'auteur Edward T. Riker trace notamment lorsque des mois s'écoulent en quelques lignes tout en insistant qu'à l'instar du premier une enquête plus ou moins suivie est de l'ordre du possible avant de partir en expédition proprement dite. J'en viens à m'interroger sur la transposition d'un roman en écrit-jeu court est-il aussi pertinent qu'une nouvelle

Aurons-nous de beaux personnages féminins dans de futures aventures à jouer Cthulhu car ils sont aux abonnés (presque) absents dans les deux premiers voire j'ai du mal à me rappeler des personnages tertiaires féminins du premier.

Ben le problème vient de la double limite des 100 § et de paragraphes jamais plus longs qu'une page. Donc pour retranscrire un bouquin, bonjour. On aurait eu 400 § de taille variable, cela aurait déjà été bien plus jouable. C'est pour cela que je dis que l'on sent bien toutes les idées et les envies de Riker pour ce volume, mais que les contraintes architecturales l'en ont probablement empêché - et c'est dommage car il y avait là du potentiel.

Pour moi, ce n'est pas vraiment dans le fait que cela soit ou non dans la nouvelle qui me pose problème. On est sur un autre support, donc avec d'autres enjeux. Il est normal d'adapter.
C'est que

Spoiler: