Le Deuxième Monde (critiques, retours)

Lu Le Deuxième Monde de Cédric Zampini, tome 2 de la série "Les Chemins de la peur" chez Posidonia.


C'est un livre-jeu assez court (142 paragraphes) et assez étrange. Les règles y sont minimales et se limitent la plupart du temps à posséder / ne pas posséder un objet, ou effectuer un test d'un score de départ. Les combats sont rares, les PFA nombreux.


CE QUE ÇA RACONTE
Le lecteur incarne  un employé de bureau du quartier de la Défense, le genre qui voit ses collègues plus souvent que sa famille. A son propre et grand regret, hâtons-nous de le préciser. Ne va-t-il pas jusqu'où "oublier" son téléphone portable au travail pour éviter que son chef l'appelle en pleine nuit ? D'ailleurs, dès le début il nous faut choisir si on emporte ce portable en quittant le bureau, ainsi que deux autres objets parmi une liste illustrée. Connaissant mon Zampini et ses Reliques de la Cité rouge, je me doutais que l plupart de ces objets sont un leurre destiné à faire transpirer le lecteur, et qu'en réalité le jeu en fera largement l'économie. Je ne me trompais pas trop ! Disons juste que les objets les plus évidents sont les seuls utiles.

La suite se déroulera comme un épisode de La 4ème Dimension : des pas dans la nuit, des événements de plus en plus aberrants, une course folle en avant - la logique d'un cauchemar dont on ne s'éveille pas.

Entre deux hallucinations angoissantes, le héros qui aura su éviter de prendre la bretelle de sortie vers MORT - 2KM devra mettre bout à bout des indices grappillés dans sa maison et ses souvenirs, pour comprendre quelle malédiction pèse sur lui et comment y échapper.


MON AVIS
Le jeu est court, ce que j'ai apprécié. Il a fait resurgir en moi le souvenir d'un roman de Stephen King, La Peau sur les os, et ici et là l'air de violon d'Erich Zahn. Utiliser enfants, bébés dans la construction de l'horreur est fort : c'est une grande source d'angoisse.

La logique du cauchemar n'est, je l'avoue, pas celle que je préfère dans les histoires d'horreur. Je comprends la construction de l'atmosphère ; je préfère quand même quand elle se déploie dans un univers quotidien dont les règles sont familières avant de dérailler au bon moment, pas tout de suite.

L'illu de la couverture ne restera pas parmi mes préférées, la plupart des illus intérieures de Vianney Carvalho m'ont au contraire plues. Sa bio nous apprend qu'il illustre notamment dans le domaine du JdR.

Note : 14/20